3 franchisés sous enseigne Monceau Fleurs, leur témoignage d’une aventure entrepreneuriale avec l’aide d’IMPACT Local

Malgré la crise, le marché de la fleur, particulièrement résilient, attire beaucoup de candidats à la franchise. Les profils sont aussi divers que passionnants. Athénaïs, François et Pascal en sont une belle illustration : jeune fleuriste, personne souhaitant donner un nouveau sens à sa vie professionnel ou encore cadre dans le végétal. Ils avaient tous les trois l’envie d’entreprendre en reprenant ou créant leur entreprise.

Lorsque l’on souhaite se lancer dans un projet de vie de cette importance, on sait qu’en plus d’une motivation à toutes épreuves, il faut de l’argent. Chaque projet est unique mais à la fin sans autorisation bancaire, le projet ne peut se réaliser.

C’est François que nous avons en premier accompagné avec l’aide de “IMPACT Local”. Après avoir essuyé plusieurs refus de la part des banques, nous avons compris que le problème venait de son apport jugé trop faible au vu de son profil « sénior ». Le fonds “IMPACT Local” venait d’être lancé, et le site que nous visions avec le candidat était éligible. L’idée de pouvoir bénéficier de leur expertise sur le monde bancaire et de leurs conseils dans le montage de projet a été un réel plus, tout aussi important que l’apport d’argent en quasi-fonds propres permettant de rassurer les banques. François est devenu chef d’entreprise en septembre 2017. Il a depuis refinancé le prêt IMPACT Local et ouvert un second magasin.

Devant ce premier succès, nous avons réitéré avec d’autres candidats dont les envies d’entreprenariat ont pu se concrétiser avec l’apport complémentaire d’environ 100 K€ d’IMPACT Local. Cela a permis aux candidats d’arriver devant les banques avec un niveau de fonds propres et de quasi-fonds propres supérieurs au 30% souvent exigés par les banques.

Nous continuerons, à l’avenir, à proposer à nos candidats dont les fonds ne sont pas suffisant le partenariat avec Impact Local, car l’argent ne doit pas être un frein à la concrétisation de belles aventures entrepreneuriales.

Olivier Ginoux, Directeur du développement Emova

 

·        En quelques mots, racontez-nous votre histoire :

François Dérôme : J’ai travaillé de très nombreuses années dans l’audiovisuel, notamment dans les groupes Canal +, puis BeIN Sports. Pendant cette dernière expérience, j’ai eu l’opportunité d’être accompagné par une association spécialisée dans la reconversion des cadres (AVARAP), qui a révélé mon envie de travailler dans le secteur des fleurs, qui sont par ailleurs une passion pour moi depuis de nombreuses années. A 50 ans, j’ai donc décidé de me lancer, à la faveur des conclusions de ce bilan de compétence, qui a révélé que mes goûts étaient aussi voire plus importants que mes compétences dans l’audiovisuel.

Athénais Laine : J'ai commencé dans la fleur assez jeune, avec un CAP et BEP, en commençant par travailler chez des fleuristes traditionnels, puis chez Monceau Fleurs à Montpellier. J’ai ensuite voulu évoluer pour apprendre la gestion d’un point de vente. J’ai dont fait un diplôme de gestion des unités commerciales, ce qui m’a permis de prendre le poste de responsable dans l’une des boutiques Monceau Fleurs de Montpellier. Quand mon patron a annoncé en 2021 qu’il prenait sa retraite, il m’a proposé de reprendre les deux points de vente. Evoluer en tant que patronne était une évidence pour moi, et le projet s’est rapidement mis en place avec l’ancien dirigeant.

Patrick Pelvey : Après une formation horticole, et une première expérience de vendeur spécialisé, j’ai vite basculé sur des postes d’acheteurs puis de directeurs de magasins de commerce spécialisé (bricolage notamment). J’ai eu l’occasion de rejoindre le groupement des Mousquetaires en tant qu’adhérent à cette époque. Je n’étais probablement pas assez mur pour devenir entrepreneur et le projet ne s’est pas concrétisé. J’ai rejoint le groupe EMOVA en 2014, pour reprendre le poste de directeur régional puis de directeur réseau des enseignes Rapid’Flore et Cœur de Fleurs, qui comptaient 90 points de vente. C’est mon dernier poste avant de basculer vers mon projet entrepreneurial.

Athénais Laine, devant son point de vente de Monpellier

·        Qu’est-ce qui vous a attiré vers le secteur d’activité de la vente de fleurs et plus particulièrement vers le franchiseur EMOVA et l’enseigne Monceau Fleurs ?

FD : Plusieurs amis ou membres de ma famille n’ont pas compris ce choix et essayé de m’en dissuader. Malgré tout, j’étais convaincu de ce choix, de ma passion et de mon goût pour les fleurs et leurs assemblages. Ma décision a donc été prise en 2014, et quelques semaines plus tard, je suis allé au Salon de la franchise pour y rencontrer les enseignes de ce secteur. J’ai démarré ensuite mes premières immersions par plusieurs stages successifs pour conforter mon choix. Monceau Fleurs était une marque de référence et le groupe avait des opportunités pour m’aider à m’installer, c’est pourquoi il a été assez naturel de les rejoindre.

AL : Je suis passionnée par le métier depuis mon stage de 3e, et plus de 10 ans après je suis toujours aussi fascinée ! La franchise, et notamment Monceau Fleurs, me permet d’être accompagnée sur toute la communication, l’évaluation du marché, les tendances etc. Ce qui m’a aussi convaincue, c’est l’accompagnement, de sentir que l’on a toute une équipe avec nous. On reste des indépendants, avec une vraie liberté de création, mais tout en étant accompagné.

·        Quel a été le déclic pour entreprendre ? Considérez-vous qu’il s’agisse d’une vocation ?

FD : Le bilan de compétence a montré que la vocation d'entreprendre a toujours été en moi, surement enfouie de manière inconsciente. La sécurité (relative) du statut de salariat et la peur du lendemain ont surement freiné ces envies pendant toutes ces années.

AL : Non, je pense que ça s'est fait naturellement. Je pense que dans ce métier, quand on commence à être fleuriste, on se dit qu’un jour on aura notre propre boutique, et j’y avais déjà pensé mais j’étais encore un peu jeune, jusqu’à ce que mon patron me propose de reprendre après son départ à la retraite.

François Dérôme et son équipe devant son point de vente de Caen

·        Avant de connaitre IMPACT Local, comment envisagiez-vous votre projet entrepreneurial compte tenu de vos apports ?

FD : J'avais connu précédemment un échec d’un premier projet d’implantation qui n’avait malheureusement pas abouti. Mon capital a commencé à s'éroder et ma situation financière devenait plus compliquée pour envisager un nouveau projet de reprise. Le directeur développement d’EMOVA m’a tout de suite parlé d’IMPACT pour consolider mes fonds propres et donc me redonner de l’espoir.

AL : C'était très compliqué. Quand la banque m'a indiqué le pour pourcentage d'apport nécessaire, je me suis demandé si ça allait être possible. Je me suis rendue compte à ce moment-là que cela ne suffit pas d'avoir des idées et d'être motivée. Il fallait que je trouve une solution de financement.

PP : En tant que directeur réseau, je voyais passer les opportunités de cession dans le réseau et j’étais donc très conscient des niveaux d’apports demandés. Lorsque s’est présentée la possibilité de reprendre les points de vente de Dijon, j'ai eu l’information à travers le directeur développement qu’IMPACT avait déjà consolidé les apports d’un autre projet sous enseigne EMOVA (ndlr : il s’agit de Francois DEROME). J’ai donc pris contact avec IMPACT pour voir comment il pouvait m’accompagner dans ce projet.

·        D’ailleurs, comment avez-vous connu IMPACT Local ?

FD : Comme je l’indiquais, c’est l’enseigne qui m’a parlé d’IMPACT. J’ai effectué quelques recherches sur IMPACT et a constaté que la BNP était impliquée dans cette solution de financement et cela m’a rassuré.

AL : C’est le pôle développement de Monceau Feurs qui m’a présenté IMPACT Local, qui pourrait me permettre, dans une ville comme Montpellier, de me lancer sans l’obstacle du financier.

·        Si vous deviez définir ce que vous a apporté IMPACT Local en quelques mots, que diriez-vous ?

FD : Tout d’abord, c'est une solution financière pour mon projet. La solution est certes coûteuse mais c'est ce qui a permis au projet de se concrétiser. Ensuite, au-delà de l'accompagnement financier c'est aussi un accompagnement humain et professionnel, avec du conseil, et de la vigilance. J'échangeais régulièrement avec l’équipe d’IMPACT Local, pour évoquer évidemment les chiffres du point de vente mais également l'ambiance des affaires en général. A travers ces conversations, je pouvais aussi nourrir une réflexion pour faire avancer ma stratégie.

AL : C’est une aide pour compléter mon apport. Mais, c’est aussi un accompagnement qui rassure, avec une équipe qui croit en moi et qui m’a confirmé que j’avais le profil pour être entrepreneuse. Il y a un vrai suivi, et je sais qu’en cas de difficulté je pourrai compter sur IMPACT et sur EMOVA.

PP : C’est évidemment une aide déterminante sur le plan financier. Ce sont des fonds qui doivent être remboursés en septième année et donc cela renforce fortement la trésorerie et rassure les banquiers. Au-delà de l’aspect financier, je retiens la bienveillance qu’a eu l’équipe d’IMPACT à mon égard, tout en étant très exigeants.  

Pascal Pelvey dans sa boutique de Dijon

·        Comment résumeriez-vous votre vie d’entrepreneur.e aujourd’hui ? Est-ce différent de ce que vous imaginiez ?

FD : C'est assez différent de ce que j'imaginais. Sincèrement, je pensais que cela serait plus facile, et également un peu plus rentable. Mes chiffres sont très corrects mais je réalise à quel point être chef d’entreprise n’est pas aussi simple et que si tel était le cas, cela se saurait surement. Malgré tout je suis assez fier d’avoir tenu mes engagements et d’avoir remboursé tous ceux qui m’ont fait confiance pour cette première implantation. Depuis, j’ai même acquis un deuxième magasin.

AL : J’ai essayé de ne pas trop l’imaginer parce que je me doutais que ce serait très différent. Ce qui a été difficile, en tous cas au tout début, c’est d’être de moins en moins en boutique, avec un nouveau rythme de cheffe d’entreprise. Je n’ai repris les points de vente qu’en septembre 2022, donc c’est encore le début, je suis encore un peu éparpillée entre les différentes missions, mais pour le moment c’est très gratifiant. 

PP : Je ne suis pas surpris par l’ampleur et la diversité des tâches car c’était déjà le cas lors de mes précédentes expériences. Néanmoins, malgré ma vigilance, et ceux de mes conseils, certains éléments de mon projet auraient pu être mieux appréhendés, j’ai eu notamment quelques litiges avec le cédant dans le cadre de la rédaction de l’acte authentique de vente. Je dirai que la chose la plus importante est de maitriser son développement. Allez sur tous les fronts à la fois sera forcément au détriment d’autre chose, il faut choisir ses priorités en fonction de l’urgence et de l’importance.

 

·        Le contexte économique actuel vous demande beaucoup d’agilité, quels sont les défis que vous devez relever pour vous adapter ?

FD : J’ai un peu sous-estimé la partie ressources humaines, qui est rendue d’autant plus lourde avec le manque général de fleuristes sur le marché de l’emploi. Les recrutements sont très difficiles, peut être que le métier n’est pas assez valorisé, et que l’on ne peut malheureusement pas augmenter les salaires tel qu’on le souhaiterait, face à l’impossibilité de le répercuter sur les prix.

AL : le défi principal, c’est de continuer à amener les clients en boutique, en expliquant que la fleur reste un produit accessible. Il faut savoir s’adapter au marché, sans se reposer sur ses acquis, pour rester concurrentiel. Sur la partie RH, j’avais déjà vécu en tant qu’adjointe les difficultés de recrutement et de gestion des salariés, donc cela a été plus facile de s’adapter pour moi.

PP : Nous faisons notamment attention aux dépenses d’énergie. On a plutôt élargi et modifié nos gammes sur des produits qui, initialement, devaient être exposés dans un environnement sans courant d’air mais avec une chaleur plus importante.  

·        Avec le recul, feriez-vous quelque chose différemment ?

FD : Mon projet a pris un peu de temps et j’ai épuisé une bonne partie de mes droits au chômage. Avec le recul, j’aurais mieux organisé le calendrier de l’opération pour ne pas me retrouver dans cette situation. L’enseigne était de bon conseil sur le sujet et m’avait proposé plusieurs projets que j’ai refusé pour des mauvaises raisons. Si c’était à refaire, je referais donc à l’identique, mais plus vite !

AL : Le parcours a été long, mais finalement je le referais de manière identique. Pour l’instant, la partie management est encore difficile à gérer parce que mes employés sont mes anciens collègues. Je sais que je vais être de plus en plus à l’aise au fur et à mesure que l’équipe va évoluer.

PP : J’ai manqué un peu d’accompagnement sur le plan juridique. Je chercherais donc à mieux m’entourer sur ces sujets.  

L’entrepreneuriat n’est jamais une aventure aisée, et la persévérance de ces trois entrepreneurs ne peut qu’inspirer respect et admiration. IMPACT Local est particulièrement fier d’avoir pu les soutenir financièrement dans le projet, leur souhaite toute la réussite qu’ils méritent !

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