"En plein confinement, je me suis rapidement adapté en étant parmi les premiers à faire de la livraison", Antoine Vincent, franchisé BChef à Angers

3 ans après avoir ouvert son restaurant BChef à Angers, Antoine Vincent revient avec nous sur le lancement de son activité dans un contexte incertain.

 

Quel était votre parcours avant de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

J’avais plutôt un parcours d’autodidacte, sans grand diplôme. Après avoir fait pas mal de missions d’intérim, j’ai fini par rejoindre une société de métallurgie, dans laquelle j’ai évolué pendant 10 ans pour finir superviseur d’une équipe de 20 personnes. Mais ça n’était pas mon but final puisque j’ai toujours voulu entreprendre, monter ma propre entreprise et la gérer. J’ai gravi les échelons jusqu’à être prêt à me lancer.

Ces expériences m’ont principalement apporté des compétences en gestion de personnel et management. Quant à la gestion d’entreprise, je considère que certes ça peut s’apprendre mais c’est avant tout une question de logique.

Je n’avais pas de secteur de prédilection pour entreprendre, ce qui m’intéressait avant tout c’était la gestion d’une entreprise. J’ai choisi la restauration car il y existe beaucoup d’enseignes, ce qui permettait d’avoir un appui sur les achats, le marketing et de m’adosser à une marque connue par le grand public.

 

Comment s’est passée la relation avec le franchiseur ?

Athénais Laine, devant son point de vente de Monpellier

Je me positionnais initialement sur le segment du bagel qui était assez tendance à l’époque et j’avais d’ailleurs contacté 2 enseignes différentes. Mais l’aspect mono-produit m’a fait peur et les tailles d’entreprise étaient assez petites, m’obligeant à rester opérationnel sur le long terme. J’ai finalement rencontré BChef puisqu’ils faisaient également du bagel, mais pas que ! Après avoir visité un restaurant, j’ai été séduit par le concept. J’ai par la suite pris rendez-vous avec la franchise pour entamer les démarches et j’ai beaucoup accroché avec le côté humain du franchiseur.

J’ai pu être accompagné par l’enseigne dans ma recherche de financement, même si c’est évidemment moi qui ai fait les démarches. C’est d’ailleurs Bchef qui m’a présenté IMPACT pour compléter mon apport, car le projet s’est avéré être plus coûteux que ce qui était prévu au démarrage. IMPACT a été très rassurant et a été très réactif : quelques jours après notre premier RDV j’avais ma confirmation de financement !

 

Vous avez ouvert en plein covid. Racontez-nous vos premiers pas dans un tel contexte !

La recherche de financement en plein Covid a pris évidemment plus de temps que prévu et la signature du bail devait se faire en plein confinement ce qui nous a obligé à décaler de 3 mois l’ouverture du restaurant. Les travaux ont débuté en juin 2020, à ce moment-là nous pensions la période compliquée derrière nous. Nous avons finalement ouvert en septembre 2020, juste avant le second confinement et les fermetures de restaurant !

Tout le monde était dans le flou à ce moment-là. L’enseigne a ensuite pu analyser les restaurants qui s’en sortaient bien pour partager au reste du réseau les bonnes pratiques et adapter son modèle. Heureusement nous avons pu rapidement mettre en place la livraison, qui a bien pris, ainsi que la vente à emporter.  

Personnellement, l’impact du covid a été limité sur mon activité, contrairement aux restaurants installés en centre commercial. J’ai pu rapidement m’adapter à la situation en étant parmi les premiers à pouvoir faire de la livraison, tout en bénéficiant des aides proposées par l’état. Mon bailleur a également été compréhensif puisqu’il m’a fait 2 mois de gratuité de loyer.

 

Avez-vous rencontré des obstacles depuis l’ouverture et comment les avez-vous surmontés ?

François Dérôme et son équipe devant son point de vente de Caen

Je ne vois pas de gros obstacles, simplement des conditions économiques toujours différentes : après le Covid, la guerre en Ukraine, puis l’inflation. La solution c’est donc de faire des économies, chasser les postes de pertes et gagner des points sur sa masse salariale. C’est un peu ça le monde de l’entreprise : s’adapter aux difficultés et trouver des solutions !

Je n’ai d’ailleurs pas de gros problème de recrutement pour les petits contrats puisque nous avons une grande population étudiante à Angers. En revanche, j’ai plus de difficultés pour trouver des profils qualifiés et en 35h. Pour ces CDI à temps plein, il faut donc trouver des personnes vraiment motivées pour ensuite les former et les faire monter en interne. L’enjeu est donc plutôt de patienter le temps de leur montée en compétence.

Heureusement le coût de l’énergie n’est pas encore un sujet pour moi car j’ai signé en 2020 un contrat sur 3 ans. Je me suis d’ailleurs lancé en tarif bleu en me disant que si la puissance devenait insuffisante, je passerai en tarif jaune et non l’inverse. Le tarif bleu étant suffisant pour mon exploitation, l’impact des hausses de coûts devrait être limité au moment du renouvellement.

Malgré les difficultés de l’ouverture, je ne referai pas les choses différemment car ça m’a permis d’évoluer et d’apprendre pour la suite.

 

Quels sont vos projets pour la suite ?

J’ai un projet en cours de finalisation très bien situé à Rennes. Il s’agit toujours d’un restaurant BChef mais plus grand. Il se pourrait même bien que ce soit le plus gros du réseau ! Grâce à l’expérience du premier projet, je sais exactement où aller, ce qui est plus simple. On me fait également plus confiance maintenant que j’ai déjà un premier point de vente en croissance et rentable.

Un conseil à donner à un porteur de projet ?

Avoir confiance en soi et aller au bout de son projet : même si le doute est un curseur important qui permet de se modérer, il faut toujours garder confiance en soi pour ne pas lâcher le projet à partir du moment où on y croit.

Vous avez un projet à financer ? Contactez-nous à local@impact.fr